Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les femmes dans l’espace (sans jamais oser le demander)
Le 21 avril, la revue
npj Microgravity publiait un article sur
les femmes astronautes et sur un problème que nous connaissons toutes, les règles ! A la rédac’, on a réalisé qu’on ne s’était jamais vraiment posé la question et on a décidé de creuser ça pour vous. Direction l’espace !
Règles et mission spatiale ne font pas bon ménage !
Comment les femmes gèrent-elles
leurs règles dans une station spatiale ? C’est l’interrogation à laquelle Varsha Jain, gynécologue de l’espace, et Virginia E. Wotring, spécialisée en pharmacie et astronomie, répondent dans leur texte.
C’est simple, elles prennent
la pilule en continu pendant leur séjour. Exactement comme nous quand on veut passer une semaine de vacances tranquille. Ce n’est pas contre-indiqué par les médecins, mais certains professionnels s’interrogent néanmoins sur les effets à long terme d’une telle pratique.
Quand tu sais que tu ne vas pas avoir tes règles en apesanteur.
Revenons à nos astronautes. Cette solution leur permet donc d’avoir un souci en moins, une fois la tête et les pieds en l’air. Le problème, c’est que pour des voyages de longue durée, c’est moins praticable. Pour une mission de 3 ans, il faudrait environ 1100 comprimés ! Or, chaque gramme compte dans une station spatiale. Et s’il y a deux femmes à bord, trois, quatre ? Des scientifiques travaillent actuellement sur la question afin de trouver le meilleur moyen pour contourner tous les obstacles.
On le sait, la pilule n’est qu’une des multiples contraceptions possibles.
Le stérilet et l’implant ont été envisagés, mais ils n’arrêtent pas les règles de toutes les femmes. Surtout, les chercheurs ne savent pas comment ces dispositifs peuvent se comporter au décollage et à l’atterrissage. Ils pourraient se déplacer dans le corps de l’astronaute et causer des blessures graves, voire mortelles. Rien de très réjouissant donc…
Emporter des
stocks de tampons et de serviettes est également une possibilité, mais seulement pour les petits voyages. Là encore, cela constitue une charge supplémentaire non négligeable et le problème reste le même. Et puis, changer un tampon en apesanteur, ça doit être une sacrée galère. Dans un train en marche, c’est déjà la fin du monde, mais si on ne touche même pas le sol, on n’ose pas imaginer à la rédac’.
Par contre ça a l’air pas mal pour se coiffer !
Ce phénomène biologique a toujours été source d’interrogations, de tabous et même de censure. Il a d’ailleurs
écarté les femmes des missions spatiales pendant très longtemps. La raison ? Certaines personnes pensaient que dans l’espace, le sang pourrait remonter dans le corps de l’astronaute et entraîner des dommages mortels. Être une femme et vouloir découvrir la Terre vue d’en haut, ça n’a jamais été simple...
Les femmes dans l’espace, on en parle ?
Lire cet article nous a donné envie d’en apprendre davantage sur les
astronautes féminines. On a cherché et déniché plusieurs infos très intéressantes sur le site de la NASA:
- 58 femmes sont déjà allées dans l’espace.
- Cela représente 11% des personnes qui ont eu cette possibilité (on ne parle plus de chance depuis qu’on a vu Gravity, toute fiction que ce soit).
- La première à avoir effectué un vol dans l’espace est Valentina Tereshkova. C’était en 1961, lors de l’opération russe Vostok 6.
- La première femme envoyée par la NASA est Sally Ride. C’était en 1983, pour la mission STS-7.
- En 2008, Peggy Whitson devient la première femme commandant de la Station spatiale internationale.
- Aucune femme n’a jamais mis le pied sur la Lune.
Sandra Bullock y est allée, pourquoi pas nous ?
Le premier frein à la lente
conquête de l’espace par les femmes ? La peur de l’inconnu. Les réactions biologiques dans l’espace sont différentes selon le sexe, et l’échantillon de femmes à y être allé est encore trop faible pour établir des généralités. Sans savoir ce qu’il va se passer pour elles, on leur permet moins de missions longues. En limitant les femmes, on ne récolte pas assez de données et donc, logiquement, on limite les femmes. C’est un véritable cercle vicieux. On en a la tête qui tourne à la rédac’.
Néanmoins, les choses changent. En 2013, la nouvelle équipe d’astronautes de la NASA était composée de
quatre hommes et de quatre femmes. Petite info en passant : la parité n’y était pour rien, ils étaient les 8 plus talentueux sur 6 100 candidats. Chapeau !
Vous connaissez maintenant la réponse à la question qui vous trottait dans la tête (ou pas). Dites-nous en commentaire ou sur Facebook si vous seriez prête à quitter la Terre pour faire partie des premiers martiens. C’est pour bientôt il paraît. ;)
Le 27/05/2016
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