Le manque hormonal : explications
Bouffées de chaleur, fatigue, insomnies… Les symptômes bien connus attribués à la ménopause ne sont en réalité que le signe de son arrivée.
Femiweb définit pour vous ce qu’est le manque hormonal et vous explique ses conséquences sur notre organisme lors de la périménopause.
Mécanisme du manque hormonal
Le manque hormonal est un ensemble de signes qui survient du fait de l'arrêt des
sécrétions ovariennes. Ces manifestations provoquent une
réaction des organes à cette faillite brutale. C'est en cela qu'il est apparu opportun d'utiliser le terme de
manque. Le corps réclame en quelque sorte ce qu'il a perdu.
Cette période étant, somme toute, la plus pénible, on a tendance à penser qu'il s'agit de la ménopause alors qu’il ne s’agit en réalité que de
l'installation de la ménopause. La nuance est plus importante qu'il n'y paraît. La patiente qui en souffre réclame un
traitement, un "calmant" de ses troubles. Une fois cette période passée, elle est moins encline à recevoir le traitement, celui de la vraie ménopause, installée cette fois. C'est alors au médecin de la convaincre de l’intérêt de
poursuivre ce traitement.
Les symptômes
Les
symptômes ne concernent pas encore les tissus des
organes sexuels. Ils reflètent le désarroi d'autres organes dont le fonctionnement était simplement
influencé par le métabolisme génital. Le "manque" hormonal est à l'origine d'un « orage » se répercutant sur plusieurs organes qui ne sont pas forcément directement liés à l’activité sexuelle. L'
arrêt des sécrétions est exceptionnellement définitif. Des
reviviscences ovariennes sont possibles, tant l'hypophyse s'acharne à stimuler les deux ovaires récalcitrants. Par ailleurs, on considère installée la ménopause après un an d'absence de règles.
Les conséquences cliniques
Les bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont, dans l'esprit du grand public, synonymes de ménopause. Elles sont fréquentes, mais pas obligatoires. La patiente se plaint d'une brusque
sensation de chaleur, en particulier du torse et du visage, accompagnée d'une
rougeur de la peau. Ce malaise est accompagné de frissons et de transpiration. La nuit, ces phénomènes sont amplifiés. Il s'agit de la manifestation du dérèglement du centre de contrôle de la température du corps. Ce symptôme peut survenir avant l'effondrement, alors même que la patiente est encore réglée.
La fatigue
La
fatigue est réelle et physique mais s'accompagne aussi de
lassitude et de
découragement.
Les insomnies
Les
insomnies surviennent au milieu et à la fin de la nuit. Elles empêchent la récupération et accentuent l'
épuisement corporel et mental.
Le versant psychologique
L’aspect
psychologique est assez bien connu du public. Les émotions et les réactions sont plus fortes. Les événements sont en général amplifiés. Les obstacles paraissent insurmontables. Il y a souvent une dévalorisation de soi.
En conclusion, le manque hormonal peut provoquer chez la femme des réactions désagréables de l'organisme liées à l’arrêt des sécrétions ovariennes. Cette période difficile à vivre n’est en fait que l’installation de la ménopause et si les symptômes cessent à l’arrivée définitive de celle-ci, il convient de continuer le traitement pour combler le manque hormonal.
Le 19/05/2003
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